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Alix Roche-Moulin écrivain blog
1 septembre 2021

ENTRETIEN AVEC ALIX ROCHE-MOULIN PAR ERIC K. A PROPOS DE CREPUSCULE

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CREPUSCULE, roman d’Alix Roche-Moulin actuellement en vente. Entretien avec l’auteur par Eric K.

 

Alix, ton nouveau roman, Crépuscule, commence par une rencontre inattendue…

Mon cher Eric, l’intrigue de Crépuscule remonte aux années 80, c’est la nuit des temps ! Jamais, si le hasard ne m’avait pas remis en présence de celui qui, dans ce roman, apparaît sous le prénom de Jean-Philippe, je n’aurais remonté si loin dans mes souvenirs.

Jean-Philippe, lorsque tu tombes sur lui dans la rue, est un homme prématurément usé, « que la mort serre de près » écris-tu…

Quel choc, tu l’imagines bien ! J’avais conservé de lui l’image d’un garçon jeune et plein de vigueur…

Cher Alix, le temps passe si vite, et toutes les générations commettent l’erreur de croire que la jeunesse est éternelle ! Nous revenons alors loin en arrière. Un très jeune homme qui te ressemble mais qui n’est pas toi, puisqu’il s’agit rappelons-le d’une œuvre de fiction quoique inspirée de la réalité, découvre les difficultés de l’écriture…

Il s’est isolé au bord de la mer dans l’espoir de terminer enfin son premier roman. Tant d’autres ont dû croire avant lui qu’il leur suffisait de retrouver l’atmosphère sécurisante de leur enfance pour devenir créatifs ! C’est surtout la nostalgie d’une insouciance à jamais perdue qui l’accable…

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Le narrateur a la grande surprise d’être rejoint dans son exil par cet ami plus ou moins perdu de vue, Jean-Philippe…

Jean-Philippe c’est l’homme d’action. Il a vite tiré un trait sur ses études pour entrer dans le monde des affaires. Il est empli d’enthousiasme d’ordinaire. Seulement le narrateur va rapidement se rendre compte que son ami a de gros ennuis…

Une énigmatique jeune femme qui se fait appeler Aurore arrive à son tour dans la station balnéaire. Reste à savoir si elle détient la solution des problèmes de Jean-Philippe ou si elle ne va pas encore les aggraver…

Les filles de l’âge d’Aurore découvraient une liberté dont bien peu de femmes avaient pu bénéficier avant elles. Elles s’en enivraient…

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Jean-Philippe et Aurore ont travaillé pour le promoteur Rumeaux d’Ourtis « dont l’étrange mort n’est peut-être pas accidentelle » précises-tu.

L’histoire maladroite que notre auteur en herbe a inventé pour son roman est de peu d’intérêt par rapport au drame dans lequel Aurore et Jean-Philippe semblent plongés. Il va vite les prendre pour principale source d’inspiration.

Il est jeune et ignore encore que certains faits, à supposer qu’on parvienne à les comprendre, ne doivent surtout pas être révélés.

Il faudra plusieurs décennies et la disparition de Jean-Philippe pour que le narrateur s’y décide enfin.

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Alix, tu écris : « Ces pages, je les ai retrouvées jaunies, attachées par des trombones rouillés au fond d’une chemise de carton qui tombe en lambeaux. C’est aussi avec quelques photos dispersées tout ce qui reste de notre jeunesse. »

Ici la fiction rejoint quelque peu la réalité ! Pour le reste, mystère… C’est le privilège de l’auteur de se dissimuler derrière un rideau de fumée.

Nous diras-tu malgré tout si le souvenir d’Aurore te poursuit encore ?

Je me rappelle de nombreuses jeunes femmes des années 80, mon cher Eric. Quant à Aurore, je souhaite que mes lecteurs ne l’oublient pas de sitôt.

 

 

CONNEXION, tiré à part actuellement en vente.

Extrait du recueil LA PROXIMITE DES ABIMES.

 

Michael se redresse sans effort. Sans gêne. Pas même cette vague nausée qui le torturait lors de ses premières connexions. Bien que pressé, il doit encore patienter un peu pour que le chargement de toutes les fonctions soit complet. Rien n’est plus désagréable que de perdre un de ses cinq sens ou de les posséder tous mais avec des perceptions approximatives.

Importants furent les progrès accomplis ces dernières années. Un corps bancal, une démarche hésitante, telles étaient les impressions qu’autrefois l’on avait. Les utilisateurs assez fortunés pour se permettre cette fantaisie (l’heure de connexion était au tout début hors de prix) progressaient dans une sorte de brouillard bien collant, une glue persistante en fait. Difficile dans ces conditions de ne pas se heurter au premier obstacle venu. Il existait entre l’utilisateur et son hôte une sorte de décalage permanent. Un temps de réaction séparait l’acte de la prise de décision.

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Il était difficile de n’être pas désorienté. L’exercice censé apporter du plaisir ou bien faciliter la vie devenait vite éprouvant. Epuisant.

Rien de tout cela maintenant. C’est à peine si Michael ressentait quelque différence avec son propre corps une fois le chargement établi.

C’est en quelques secondes seulement — et sans craindre les turbulences — qu’il avait traversé un si vaste océan.

Extrait.

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